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Ralph Louzon ©ADAGP


Un Eloge de l'Oblique
Duo flûtes kaval et électronique spatialisée sur système haut-parlant

Avec
Isabelle Courroy : flûtes kaval et de nouvelle facture, composition
François Wong : électronique spatialisée, composition

La succession et la variété des saisons que nous vivons sur notre planète est due à l’inclinaison terrestre et aux quelques degrés d’écarts de ses variations, lesquelles ont de très larges conséquences sur la vie sur Terre. L’oblique nous offre une multitude de degrés d’écarts, de choix d’angles de vue et parfois juste une poussière est une révolution.
Pour ce répertoire, le duo intensifie une collaboration entamée de longue date sur la création d’un lien organique entre les matières sonores des flûtes kaval d’Isabelle Courroy et les outils électroniques affutés de François Wong. Ils mènent ensemble une recherche de fluidité entre les traitements opérés par l’une et par l’autre sur le spectre sonore.
L’une, utilisant toutes les parties son corps en mesure d’affecter les fréquences de son son : l’abdomen qui sangle le souffle, la pulpe des doigts qui percutent ou caressent le tube et tout ce qui affecte le timbre et l’intonation à l’intérieur de la bouche, l’arrière gorge, la glotte, la langue, la salive et les lèvres au contact de l’embouchure libre des flûtes obliques.
L’autre en travaillant la matière au moyen d’outils électroniques sous deux angles. Le premier avec la fabrication du matériau, son exploration timbrale, sa transformation. La seconde avec sa mise en espace sur un dispositif de haut-parleurs aux qualités et fonctions diverses : son immersif, objets de détails…
Une conversation aux aspérités inédites s’instaure entre les esthétiques hétérogènes de leurs mondes respectifs, des flûtes pastorales des Balkans et de l’électronique.
Le répertoire s’articule autour de thèmes traditionnels, improvisations et modes de jeu archaïques des flutes kaval et de compositions électro acoustiques comprenant plusieurs commandes d’oeuvres (Zad Moultaka, Michel Moglia) ainsi que des compositions des deux protagonistes. Isabelle Courroy joue sur des kavals de bois, cuivre, pvc, plexiglass, qu’elle a construit elle même ou fait fabriquer.